C'est à la 5ème année, après que les musulmans aient raccompagné le Prophète (Que la Paix de Dieu soit sur lui et sur sa famille)
et sa famille pour la migration vers Médine, que Hazrat Fâtimah (Que
la Paix de Dieu soit sur elle) a mis au
monde une fille.
Quand son père, Hazrat Ali (Que la Paix
de Dieu soit sur lui), a vu sa fille pour la première fois, Imam
Houssen (Que
la Paix de Dieu soit sur elle) âgé de presque 3 ans était avec lui. L'enfant s'exclama de bonheur:
"O père, Allah m'a donné une sœur".
A ces mots, Ali (Que la Paix de Dieu soit sur lui) a eu les larmes aux yeux, et quand Imam al-Hussein
(Que
la Paix de Dieu soit sur elle) lui
demanda pourquoi il pleurait, il lui répondit qu'il le saura bientôt.
Fâtimah (Que
la Paix de Dieu soit sur elle) et Ali
(Que la Paix de Dieu soit sur lui) n'ont pas donné de nom à leur fille pendant quelques
jours après sa naissance car ils attendaient le retour du voyage du Prophète (Que la Paix de Dieu soit sur lui et sur sa famille) qui proposerait le nom.
Quand finalement, le bébé fut apporté au Prophète (Que la Paix de Dieu soit sur lui et sur sa famille) qui le prit et
l'embrassa. L'ange Gabriel apparut et transmit le nom de l'enfant et commença à
pleurer. Le Prophète lui demanda pourquoi il pleurait, ce à quoi il répondit: "O
Prophète de Dieu, depuis son jeune âge, cette fille restera entourée de tristesse,
affliction et épreuves dans ce monde. D'abord, elle pleurera votre séparation de
ce monde. Puis, la perte de sa maman, puis l'assassinat de son père, puis celui
de son frère Hassan (Que la Paix de Dieu soit sur lui), puis de son frère Hussein (Que la Paix de Dieu soit sur lui).
Ensuite, elle sera confrontée sans aide aux malheurs de ce désert dont les
conséquences feront qu'a la fin ses cheveux deviendront gris et son dos courbé.
Quand les membres de la famille ont entendu cette prophétie, ils se sont tous
mis en larmes. L'Imam al-Hussein compris pourquoi son père avait pleuré auparavant.
Puis le Prophète l'a nommé Zeinab (Que
la Paix de Dieu soit sur elle).
Quand la nouvelle de la naissance a atteint Salman al Farssi, celui-ci vint à
Ali (Que la Paix de Dieu soit sur lui) pour le féliciter. Mais au lieu de voir
Ali (Que la Paix de Dieu soit sur lui) se réjouir et être
heureux, il l'a vu essuyer des larmes, lui aussi fut informé des événements de
Karbala et des difficultés que Zeinab (Que
la Paix de Dieu soit sur elle) aura à affronter.
Un jour, alors que Zeinab (Que
la Paix de Dieu soit sur elle) avait 5 ans, elle a fait un rêve étrange. Un vent
violent se leva dans la ville et assombrit la terre et les cieux.
La petite enfant était ballottée de partout, et soudain elle s'est retrouvé
coincée dans les branches d'un grand arbre. Mais le vent était si fort qu'il
déracina l'arbre. Zeinab (Que
la Paix de Dieu soit sur elle) s'accrocha fermement à une branche, mais celle-ci
se cassa. Dans la panique, elle attrapa deux tiges mais elles ont cédé et Zeinab
tombait dans le vide sans support.
Puis elle se réveilla.
Quand elle en parla à son grand-père le Prophète (Que la Paix de Dieu soit sur lui et sur sa famille), il pleura amèrement et
dit:
ô ma fille, cet arbre c'est moi qui vais quitter ce monde. Les branches sont ton
père Ali et ta mère Fâtimah Zahrà et les tiges sont tes frères al-Hassan et
al-Hussein. Ils quitteront tous ce monde avant toi, et tu souffrira de leur
séparation et de leur perte.
Zeinab a partagé avec ses frères et sœur l'extraordinaire position d'avoir des
exemples à suivre, d'apprendre d'eux et d'en obtenir tout le bien de son grand-père
le Saint Prophète d'Allah, sa mère Fâtimah (Que
la Paix de Dieu soit sur elle), fille du Prophète, et de son
père Ali (Que la Paix de Dieu soit sur
lui), cousin et gendre du Prophète.
Dans le pure environnement qui l'a entouré, elle a appris les enseignements de
l'islam que le Prophète à dispensé, puis son père Ali (Que la Paix de Dieu soit sur lui). Elle y a appris
aussi à maîtriser la gestion de la maison avec une grande compétence.
Elle avait à peine atteint l'âge de 7 ans quand sa mère mourut. La perte de sa
mère a été précédée de peu par celle de son grand-père, le Saint Prophète .
Quelques temps plus tard l'Imam Ali se maria avec Ummul Banine dont la dévotion
et la piété encouragea Zeinab (Que
la Paix de Dieu soit sur elle) dans son enseignement.
Etant encore jeune fille, elle était pleinement capable de diriger la gestion de
la maison.
Autant elle prenait soin du confort et aise de ses frères et sœurs, autant dans
ses propres besoins elle était généreuse pour les pauvres, sans abris et
orphelins.
Après son mariage , son mari, est reporté avoir dit: "Zeinab est la meilleur
maîtresse de maison".
Depuis son jeune âge, elle développa un lien incassable d'attachement à son
frère l'Imam al-Hussein (Que
la Paix de Dieu soit sur elle). Au moment où elle était encore bébé dans les mains de
sa mère, elle ne pouvait s'arrêter de pleurer tant que son frère ne la tenait
pas ou ne se mettait pas devant elle pour la calmer. Plus tard, quand elle
allait faire ses prières, elle avait l'habitude de voir d'abord le visage de son
frère bien-aimé.
Un jour, Fâtimah (Que
la Paix de Dieu soit sur elle) a fait mention de l'intense affection de sa fille pour son
frère l'Imam al-Hussein au Prophète (Que la Paix de Dieu soit sur lui et sur sa famille). Celui-ci a soupiré profondément et a dit,
les yeux pleins de larmes: "Ma chère fille, cette enfant Zeinab serait confronté
aux milles et une calamités et devrait faire face aux pires difficultés à
Karbalà".
Zeinab (Que
la Paix de Dieu soit sur elle) a grandit en une femme de bonne stature. Peu de chose est connue
sur son apparence physique. Au moment de la tragédie de Karbalà vers ses 55 ans,
elle fut forcé à sortir sans le Chador. C'est là que quelques personnes ont
remarqué qu'elle apparaissait comme un soleil radieux et un morceau de la lune.
Quand à ses caractères, elle reflétait les meilleurs attributs de ceux qui
l'avait élevée. En sobriété et sérénité, elle ressemblait à Oummoul M'ominine,
sa grand mère Khadijà (Que
la Paix de Dieu soit sur elle), en modestie et chasteté, à sa mère Fàtimà Zahrà
(Que
la Paix de Dieu soit sur elle), en éloquence à son père Ali (Que
la Paix de Dieu soit sur elle),en prévoyance et patience à son frère
l'Imam al-Hassan (Que
la Paix de Dieu soit sur elle), et en bravoure et tranquillité à son frère
al-Hussein
(Que
la Paix de Dieu soit sur elle)
Son visage reflétait l'âme de son père Ali et la révérence de son grand-père.
Quand vint le moment de mariage, elle fut marié à son cousin Abdoullah fils de
Jaafar at-Tayyâr dans une cérémonie simple.
Abdoullah fut élevé sous la direction du Saint Prophète (Que la Paix de Dieu soit sur lui et sur sa famille). Après sa mort,
c'est Ali (Que la Paix de Dieu soit sur
lui) qui devint son tuteur et son gardien jusqu'à ce qu'il soit
grand. Il grandit d'une bonne jeunesse avec des manières plaisants et était
connu pour son hospitalité sincère et pour sa générosité sans faille aux pauvres
et nécessiteux.
Ils eurent (Abdoullah et Zeinab) (Que
la Paix de Dieu soit sur elle). cinq enfants dont 4 garçons
Ali, Aun,
Mohammad, et Abbas - et une fille Om Koulçoume.
A Médine, Zeinab avait la pratique de tenir régulièrement des réunions pour
femmes où elle exposait ses connaissances et enseignait les préceptes de la
religion musulmane selon la base du Coran. Ces assemblées étaient biens et
régulièrement suivies et assistées. Elle était capable de dispenser des
enseignements avec une telle clarté et éloquence qu'elle devint connue comme
"Fàsihàh" (extrêmement habile) et "Bàlighàh (intensivement éloquente).
En l'an 37 (A.H.), l'Imam Ali s'installa à Kûfa afin de conforter sa position
de Khalife. Il était accompagné de sa fille Zeinab (Que la Paix de Dieu soit sur
elle) et son mari.
Sa réputation de maîtresse inspirée d'enseignement parmi les femmes l'avait
précédée.
Là aussi, les dames ont demandé à tenir les assemblées quotidiennes où elles
bénéficiaient du savoir, sagesse et enseignement de l'exégèse du Coran de la
part de Zeinab (Que
la Paix de Dieu soit sur elle).
La profondeur et la certitude de son savoir lui a valu le nom de "'Alimàh Ghayr
Mo'allamàh" (savante sans avoir été enseignée) que son neveu, l'Imam Zein
Al
Abidine (Que
la Paix de Dieu soit sur lui), lui a donné.
On l'appelait également Zàhidàh (discrète) et Abidàh (devoué, adoratrice d'Allah) à cause de sa "modestie" et piété .
Elle trouvait peu d'intérêt aux affaires mondaines d'ici-bas préférant préparer
la tranquillité et le confort du monde futur. Elle disait que pour elle la vie
de ce monde était comme un endroit stagnant engendrant fatigue inutile le long
de la journée.
Humble et ayant un morale solide, son principal soucis était de satisfaire Allah
en évitant les choses interdites et douteuses.