En ce qui concerne la possibilité d’une longévité s’étendant sur plusieurs milliers d’années, elle est sans doute logiquement concevable, car du point de vue rationnel abstrait, elle n’est pas contradiction, étant donné que la vie, en tant que concept, ne comporte pas une mort rapide, et cela est indiscutable.
De même, il est indiscutable que cette longue vie n’est pas possible sur le plan
pratique, ni ne saurait être identifiée à la possibilité de descendre au fond de
la mer ou de monter sur la lune; car la science, au stade où elle se trouve
actuellement, et par les moyens et les instruments dont elle dispose
effectivement jusqu’à présent, ne peut prolonger la vie de l’homme de plusieurs
centaines d’années. La preuve en est que les gens les plus attachés à la vie et
les plus qualifiés pour se servir des possibilités de la science, ne peuvent
jouir d’une vie plus longue que d’ habitude.
Quant à la possibilité scientifique d’une telle longévité, rien dans la science
ne permet de la refuser théoriquement. En fait il s’agit là d’un problème en
rapport avec la qualité physiologique du phénomène de la sénilité et de la
vieillesse chez l’homme: ce phénomène traduit-il une loi naturelle qui impose
aux tissus et aux cellules de l’homme une sénescence progressive, et une
régression de fonctionnement, une fois qu’ils arrivent au terme de leur
développement maximal, qui mène à un arrêt total de toute activité, même si on
les mettait à l’abri de toute influence extérieure? Ou bien cette sénescence et
cette régression dans les tissus et les cellules du corps, découlent-elles d’une
lutte qui oppose celui-ci à des facteurs extérieurs, tels que les microbes ou
l’empoisonnement qui l’atteindraient à la suite d’une nutrition excessive, d’un
travail excessif... ou de tout autre facteur?
imam al-mahdi
On a là une question que la science se pose aujourd’hui et à laquelle elle se
propose d’apporter des réponses sérieuses et nombreuses. Si nous nous en tenons
au point de vue scientifique qui tend à interpréter vieillesse et sénilité comme
le résultat d’une lutte ou d’un contact entre le corps et des facteurs
extérieurs donnés, nous devons admettre qu’il est possible théoriquement que les
tissus du corps puissent continuer à vivre, à survivre au phénomène de la
vieillesse, et à le vaincre définitivement, si l’on parvenait à les mettre à
l’abri de ces facteurs.
Et si nous prenons en considération un autre point de vue scientifique, celui
qui a tendance à supposer que la vieillesse est une loi naturelle inhérente aux
cellules et aux tissus vivants - c’est-à-dire que ceux-ci portent
substantiellement le germe de leur périssement inévitable qui passe par la phase
de la vieillesse et de la sénilité pour finir dans la mort - rien ne nous
empêche d’exclure l’inflexibilité de cette loi. Si nous supposons que cette loi
est cohérente, nous pensons du même coup qu’elle est sûrement flexible.
Car aussi bien dans notre vie ordinaire qu’à travers les observations des
savants dans les laboratoires scientifiques, on peut remarquer que la vieillesse,
en tant que phénomène physiologique, est atemporel: elle peut survenir
prématurément ou tardivement.
Aussi n’est-il pas rare de voir un homme âgé possédant des membres souples et en
état de jeunesse, comme les médecins l’affirment eux-mêmes. Les savants ont même
pu profiter de la flexibilité de cette loi pour prolonger la vie de certains
animaux des centaines de fois leur longévité ordinaire, en créant des conditions
et des facteurs qui retardent l’effet de la loi de la vieillesse.
Il est donc établi par la science, que les effets de cette loi peuvent être scientifiquement retardés grâce à la création de conditions et de facteurs particuliers, bien que la science n’ait pu jusqu’à présent en faire l’application sur des êtres aussi complexes que l’homme. La différence entre la possibilité scientifique et l’application effective, traduit dans ce cas une différence de degré de difficulté entre l’application (de cette possibilité) sur l’homme et son application sur d’autres êtres vivants. Cela veut dire que sur le plan théorique, la science et ses orientations mobiles n’ont rien qui puisse permettre de récuser la possibilité de prolonger l’âge de l’homme, et ce aussi bien si nous interprétons la vieillesse comme étant le produit d’une lutte et de contacts entre les cellules humaines et des facteurs extérieurs, ou l’émanation d’une loi naturelle inhérente à la cellule elle-même, loi qui condamne celle-ci à s’acheminer vers l’anéantissement.
On peut donc conclure que la prolongation de la longévité humaine de plusieurs
siècles est possible logiquement et scientifiquement, bien qu’elle ne le soit
pas encore sur le plan de l’application, mais que l’orientation scientifique
s’achemine vers la réalisation de cette dernière possibilité à long terme.
Source: Bostani.com