Le vendredi 13 rajab (de l’an 30 de l’Éléphant), 12 ans avant le début de la Mission du Prophète Mohammad (Que la Bénédiction d'Allah soit sur lui et sur sa Sainte Famille), Abu Talib, constatant l’intensification des douleurs de l’accouchement de son épouse, Fatima Bint Asad, l’amena à la Sainte Ka’bah, il la déposa à l’intérieur, l’y fit s’asseoir et partit.
Elle leva alors ses mains vers le ciel et implora: «Mon Dieu! Je crois en Toi et en tous Tes Livres et Messagers. Je crois aussi aux paroles de mon aïeul, Ibrahîm Al-Khalîl et en le fait qu’il a construit la Maison Ancienne. Je T’adjure donc, par celui qui a construit cette Maison et par l’enfant que je porte dans mon ventre, de faciliter mon accouchement».1 Une heure plus tard, elle mit au monde un garçon. C’était le premier enfant et le dernier à naître dans la Maison d’Allah 2. Et c’est là un signe évident de la place particulière et du privilège unique que le Ciel accorda à cet être prédestiné qui jouera un rôle prépondérant, sous la direction et aux côtés du Saint Prophète, dans le cheminement du Message de l’Islam.
Abu Talib et les siens apprirent la bonne nouvelle et accoururent à la Ka’bah. Mohammad al-Mustafâ (Que la Bénédiction d'Allah soit sur lui et sur sa Sainte Famille), qui se trouvait parmi eux, s’avança, porta le nouveau-né et l’amena à la maison de son oncle, Abu Talib, où il avait grandi et qu’il n’avait quittée qu’après son mariage avec Khadîjah.
* "L’Imam Ali", Edité et traduit par Abbas Ahmad Al-BOSTANI, Canada, 2000.
1. "Kachf Al-Ghummah" d’Al-Arbalî, Tom. 1
2. "Mustadrak Al-Hakim", Tom. 3, p. 483