L’Imam Al-Sadeq Devant Sa Maison Incendiée Criminellement

Quand Abû Ja’far al-Mansour succéda à son frère Abû Abbas, sa principale préoccupation fut de consolider et d’étendre l’hégémonie de la dynastie abbasside sur toute la nation islamique. Il espérait rendre ainsi irréversible l’usurpation du califat divin sous le couvert qu’ils étaient de la famille du noble Prophète (Que la Bénédiction soit sur lui et sur sa Sainte Famille) par l’intermédiaire de son oncle Abbas, au profit d’un pouvoir terrestre totalitaire aux couleurs islamiques.

Le principal obstacle à ses funestes desseins était l’Imam as-Sâdeq (Que la Paix soit sur lui) dont l’autorité et la renommée s’étaient répandues dans toute la nation islamique à la faveur de l’instabilité de la fin du règne de la dynastie omeyyade. Il (Que la Paix soit sur lui) avait pu diffuser le riche patrimoine islamique transmis par le Prophète Mohammed(Que la Bénédiction soit sur lui et sur sa Sainte Famille) dans toute la nation islamique et rappeler la nécessité de la direction de la Nation islamique par un Imam de la famille du Prophète (Que la Bénédiction soit sur lui et sur sa Sainte Famille) désigné par Dieu, après la disparition du dernier des Prophètes.

Tout cela n’était pas pour plaire au roi al-Mansour qui essayait par tous les moyens d’intimider l’Imam (Que la Paix soit sur lui) jusqu’à chercher à le tuer.Un jour, «le [roi] al-Mansour ordonna au gouverneur de Médine: «Mets le feu à la maison de Ja‘far fils de Mohammed.» Le gouverneur de Médine s’exécuta et fit mettre le feu à la maison de l’Imam as-Sâdeq (Que la Paix soit sur lui).

Tandis que sa maison brûlait, l’Imam (Que la Paix soit sur lui) manifestait éloignement et détachement.Ce qui affligeait encore plus al-Mansour.

Même ! L’Imam Abû Abdallah as-Sâdeq (Que la Paix soit sur lui) traversait les flammes attisées et marchait dans le feu en disant: «Je suis le fils des [meilleures] souches de la terre..Je suis le fils de Mohammed le Choisi (al-Mustafâ) (ou) Je suis le fils d’Ibrahim l’Ami intime (al-Khalîl)» Ce qui ne faisait qu’augmenter la colère de ses ennemis.

* Usûl al-Kâfî, vol.1 Abwâb at-Tarîkh, p545 H2, cité in L’Imam as-Sadeq(p) p90