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Après l’épopée Husseinite

Voyage de la Captivité

Le drame épopée n’a pas pris fin le midi du dix du mois de Muharram de l’année soixante et une Hégire. Ce jour-là a constitué le début d’un nouvel épisode de lutte sacrée,


- Les conséquences de l’épopée Husseinite

Le drame-épopée n’a pas pris fin le midi du dix du mois de Muharram de l’année soixante et une Hégire. Ce jour-là a constitué le début d’un nouvel épisode de lutte sacrée, de révolution, d’investissement conscient et visant de toutes les expéditions de l’épopée d’Achoura.

Les héros de la lutte continue dans la voie de Karbala et sa méthodologie diffèrent de ceux du combat de Karbala. Zeinab (Que Dieu la salue) a joué un rôle distingué dans la direction du convoi de captivité, inspirée par L’Imam de son temps L’Imam Al-Sajjãd (Que Dieu le salue) qui a imposé l’obligation légitime coranique de garder et conserver la voie de L’Imamat. Il a adopté par cette attitude, celle de son grand-père le Prince des croyants que le Miséricordieux le bénisse, lors de l’événement d’Al-Dãr bien qu’il était l’orienteur principal des événements qui ont suivi la bataille-épopée.

Les familles des martyrs, soient les femmes veuves et les enfants orphelins, ont matérialisé la perfectibilité de la scène de lutte Mohammadienne. Cela a permis à l’histoire d’écrire la nouvelle étape avec l’encre des larmes révoltées, les cris de peine insoumis et les attitudes de défi prises dans les palais du Calife et les mosquées des musulmans, leurs marchés, leurs maisons et les places de leurs réunions, ce qui a rendu le voyage de captivité une partie inséparable de l’histoire de la révolution Husseinite bénie.

- Les manifestations de la colère divine lors de l’assassinat de L’Imam Hussein (Que Dieu le salue)

La colère divine n’a pas tardé de paraître à la suite de l’assassinat du Maître des martyrs (Que Dieu le salue), dans les phénomènes du monde créé par des aspects cosmiques hallucinants, divers et multiples.

Elle est apparue dans la terre et le ciel, dans les plantes et les animaux et dans la mer et la terre ferme. Les gens de certaines régions ont connu la cause de ces mystères, d’autres l’ont ignorée dans d’autres régions. Elle a été connue parmi les musulmans et même, ils se sont mis tous d’accord sur l’origine de ces changements cosmiques. Plusieurs historiens ont confirmé1 que le ciel a plu du sang frais, qu’aucune pierre n’a été déplacée à Jérusalem sans trouver du sang frais sous elle, que le ciel s’est noirci complètement et qu’ils l’ont entendu pleurer, ainsi d’autres aspects qu’aucun musulman ne peut nier et en douter.

- Le pillage du camp Husseinite

Les agents des Omeyyades, les ennemis de Dieu et son Messager (Que Dieu le bénisse et sa famille et les salue), ne se sont pas satisfaits de voler L’Imam Hussein (Que Dieu le salue) après l’avoir tué et écrasé son corps saint par les sabots des chevaux. Ils se sont dirigés vers les tentes pour voler leurs contenus et déshonorer les femmes de la famille du Messager de Dieu (Que Dieu le bénisse et sa famille et les salue) par le vol de tout ce qu’elles portaient de bijoux et d’une façon insolente que refuse tout homme chevaleresque et dévoué. Cela a été fait par ordre direct d’Omar Ben Saed qui a dit à ses soldats "Attaquez les tentes et pillez tout ce que vous y trouvez". A signaler que le premier à piller était Chamer Ben Dhi Al-Jaouchan. Ils ont pillé tout ce que les enfants et les femmes portaient au point qu’ils ont déchiré les oreilles de la Hazrat Oum Koulthoum en tirant ses boucles d’oreilles. Quand ils ont terminé, ils se sont partagés ce qu’ils ont volé, puis ils ont déchiré les tentes et les ont brûlées. En voyant cela, la fille du Prince des croyants (Que Dieu la salue) a crié "Ô Ben Saed, que Dieu soit le juge entre nous et toi, te prive de l’intercession de notre grand-père et ne te donne pas à boire de son bassin, contre ce que tu as fait de nous. Tu as attaqué la famille du Messager de Dieu (Que Dieu le bénisse et sa famille et les salue), tu as été impitoyable avec ses petits enfants et tu n’as pas eu pitié de ses femmes …"

Il a été dit d’après L’Imam Al-Rida (Que Dieu le salue): "Au mois de Muharram, même les gens de l’époque préislamique ne s’entretuaient pas, au moment où on y a été tués, nos femmes furent déshonorées, nos descendants captivés, nos tentes brûlées, et nos divers richesses pillées".

- La tentative de l’assassinat de L’Imam Zaïn Al-eÃbidĩne (Que Dieu le salue)

L’Imam Zaïn Al-cÃbidĩne et le Maître des prosternés Ali Ben Hussein (Que Dieu le salue) était présent avec son père à Karbala, mais était malade. Aucune source historique n’a parlé de la durée de sa maladie, mais ce qui est connu de certaines mentions historiques que L’Imam (Que Dieu le salue) est resté malade, maigre et faible même à Damas.

Quand Chamer Ben Dhi Al-Jaouchan est entré à la tente où L’Imam Zaïn Al-eÃbidĩne (Que Dieu le salue) était étendu sur un matelas, il a dit à ses hommes en le voyant: "Tuez celui-là" et ses compagnons lui répondirent: "Louange à Dieu, tues-tu un petit jeune malade qui n’a pas participé aux combats?"
En entendant cela, Zaïnab Bint Ali (Que Dieu le salue) s’est dressée devant lui et lui a dit: "Je jure par Dieu qu’il ne sera tué sans que je le sois aussi, laisse-le tranquille".

Il faut signaler que sa maladie (Que Dieu le salue) a aidé à ce qu’il ne soit pas tué, car ses ennemis croyaient qu’il allait mourir vu la gravité de sa maladie, mais ce n’était pas la cause principale de son sauvetage qui revient en fait au comportement héroïque de sa tante La Hazrat Zaïnab (Que Dieu la salue) qui s’est accrochée à lui et a dit à Chamer: "Je jure par Dieu de ne pas le laisser. Si tu veux le tuer, tue-moi avec lui".. Ce comportement héroïque de la Hazrat (Que Dieu la salue) a eu lieu plusieurs fois et dans divers cas.

- Le brûlage des tentes

Après l’échec de Chamer Ben Dhi Al-Jaouchan de tuer Zaïn Al-eÃbidĩne (Que Dieu le salue), les soldats ont fait sortir les femmes des tentes et y ont mis le feu. Les femmes étaient à pieds nus et pleuraient. Toutes les tentes sans exception ont été brûlées et cela est confirmé par le dire de L’Imam Al-Rida (Que Dieu le salue): " Et toutes nos tentes ont été brûlées, mais il paraît que la grande tente où se trouvaient les femmes, les enfants et L’Imam Zaïn Al-eÃbidĩne a été la dernière qui fut brûlée après qu’ils furent chassés d’elle".

En quittant la grande tente, La Hazrat Zaïnab a crié à voix triste et cœur mélancolique: "Oh Mohammadãh - Mohammad - que le Roi du ciel te bénisse, voilà Hussein en plein air, couvert de sable et de sang et les membres coupés! Oh quelle perte, et tes filles sont captives. C’est à Dieu que je me plains, à Mohammad l’Élu, à Ali l’agréé, à Fatĩma Al-Zahrã’ et à Hamza le Maître des martyrs!

"Oh Mohammadãh, voilà Hussein dans le désert en plein air, poussiéreux du vent de l’Est, tué par les fils des insolentes et des désirées! Oh comme je suis triste! Oh comme je suis angoissée de te voir pareillement Ô Aba Abdullãh! C’est aujourd’hui que mon grand-père le Messager de Dieu est mort! Ô compagnons de Mohammad voilà les descendantes de l’Élu prises pour captives!"

- La tête de L’Imam Hussein (Que Dieu le salue) et les têtes des martyrs

La décapitation et le tranchement de la tête du petit - fils du Messager de Dieu (Que Dieu le bénisse et sa famille et les salue) et celui des autres têtes pures est un grand crime qui s’ajoute à ceux commis sauvagement à Karbala. Ce crime montre la malignité des intentions du régime Umayyade.

Omar Ben Sacd a envoyé le même jour la tête de L’Imam Hussein (Que Dieu le salue) à Obeidullãh Ben Ziad portée par Khiwalli Ben Yazid Al-Aşbahi. Puis, il a ordonné de couper les têtes des autres martyrs sauf celle d’Al-Horr Al-Riyãhi car sa tribu a refusé que sa tête soit coupée et les a envoyées à Ben Ziad portées par Chamer Ben Dhi Al-Jaouchan, Qaïs Ben Al-Achcath et Amro Ben Al-Hajjãj.

Les tribus, comme Kinda, Hawazãn, Banou Tamĩm et Banou Assad se sont concurrencées de porter les têtes des martyrs.

- Les corps saints

Le corps de L’Imam Hussein (Que Dieu le salue) et ceux des autres martyrs de sa famille et ses compagnons (Que Dieu les salue) sont restés en plein air, se fondre sous la chaleur brûlante du soleil, et se couvrir du sable porté par le vent, au moment où le maudit Omar Ben Sacd a enterré les morts parmi ses soldats et a prié sur eux, négligeant celui de L’Imam Hussein (Que Dieu le salue) et ceux de ses partisans.

- Les dernières heures du jour d’Achoura

Les femmes qui accompagnaient L’Imam Hussein (Que Dieu le salue), comme ses filles, et ses enfants furent tous captivés par les ennemis. Ils étaient pris par le chagrin, les peines et les pleurs. Ils avaient passé la fin de la journée les cœurs comblés de tristesse et de calamité. Ils avaient passé leur nuit sans leurs protecteurs et leurs hommes et étaient étrangers là où ils étaient. Les ennemis exagéraient de s’innocenter d’eux et de les négliger pour se rapprocher du renégat Omar Ben Sacd qui a rendu orphelins les enfants de la famille du Prophète Mohammad (Que Dieu le bénisse et sa famille et les salue) et qui a ulcéré les foies et les cœurs. Ainsi, pour se rapprocher de l’incroyant Obeidullãh Ben Ziad et de l’athée Yazid Ben Mucawiya qui représentait la tête du serpent du polythéisme et de l’ingratitude.

- La tête sainte dans la maison de Khiwalli Al-Aşbahi

Al-Khiwalli Ben Yazid Al-Aşbahi se dirigea à la hâte vers Obeidullãh Ben Ziad portant la tête sainte. Il s’arrêta en route dans une place appelée Al-Hanãnat. Quand il arriva au palais du prince de Kũfa, il trouva les portes fermées. Il se dirigea vers sa maison où il mit la tête sainte sous un plat. En entrant à la maison chez sa femme Al-Nawãr Ibnat Mãlek Ben Aqrab qui lui demanda les nouvelles, il lui dit avec joie et gaieté: "Je t’ai apporté la fortune de tous les temps, voilà la tête d’Hussein dans la maison".. Elle s’affola et lui dit: "Malheur à toi, les gens cherchent de l’or et de l’argent et toi tu m’apportes la tête du fils du Messager de Dieu (Que Dieu le salue) et sa famille! Non, je jure par Dieu que je n’habiterai jamais avec toi dans une maison. Réjouis-toi, car ton adversaire sera son grand-père Mohammad l’Élu" Il a été dit qu’elle a aidé à le tuer quand Al-Mũkhtãr s’est vengé des tueurs du Maître des martyrs (Que Dieu le salue).

- Le départ du reste du convoi Husseinite de Karbala à Kũfa

Ben Saed a passé le reste de la journée du dix du mois de Muharram et le jour qui l’a suivi jusqu’au coucher du soleil à Karbala, d’où il a quitté à Kũfa conduisant comme captifs les membres de la famille de L’Imam Hussein (Que Dieu le salue). Il a placé les femmes sur les côtés des ventres des chameaux sans selles. Elles étaient dévoilées et sujet au mal traitement des ennemis bien qu’elles étaient les confiées du meilleur des Prophètes. Elles ont été traitées comme les captives des turques (autres que les arabes) et des romains (Roums) de ce temps-là.

Ben Saed, que Dieu le maudit, a ordonné de les faire passer en quittant, près des cadavres de leurs frères et fils qui ont souffert le martyre dans le champ de bataille. En les voyant, les femmes ont commencé à crier, pleurer et à se lamenter en frappant le visage.

La Hazrat Zaïnab a crié à ce moment-là: "Ô Mohammadãh, que les anges du ciel te bénissent. Voilà Hussein dans le désert en plein air couvert de sable et de sang, les membres coupés, ta descendance tuée, les cadavres couverts du sable du vent de l’Est". Elle a fait pleurer par ces mots les ennemis et les amis.

A signaler que les sources historiques n’ont pas détaillé les événements qui se sont déroulés lors du déplacement du convoi Husseinite de Karbala à Kũfa.

Le reste du convoi Husseinite et l’armée de Ben Saed sont arrivés la nuit du onze de Muharram aux alentours de Kũfa. Les restants de la famille ont passé la nuit dans une des maisons qui abordaient la rue principale, pour entrer à Kũfa le douze de Muharram après que Ben Saed eut le temps de préparer son entrée triomphale à la ville et se vanter de leur victoire.


1- Les Sources:
Kãmel Al-Ziãrãt: Les visites plénières
Maqtal Al-Hussein Alaïh Al-Salâm Lil Khawãrizmi: L’assassinat de L’Imam Hussein que Dieu le salue, écrit par Al-Khawãrizmi
Charh Al-Mawãheb Al-Ladniya lil-Zaraqãni: Le commentaire des aptitudes naturelles douces, écrit par Al-Zarqãni
Şahĩh Al-Boukhãri: Les agréés – Al-Boukhãri
Al-Mouejam Al-Kabĩr: Le grand lexique
Majmae Al-Zawã’ed: Le rassemblement des suppléments
Al-Şawâeeq Al-Mouhriqah: Les foudres brûlantes
Tãrĩkh Al-Khoulafã’: L’histoire des Califes
Yanãbĩe Al-Mawaddah: Les sources d’affection
Tãrĩkh Ibn Assâker: L’histoire écrite par Ibn Assãker
Tahzĩb Al-Tahzĩb: Le raffinement de la politesse
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