Les préparatifs de Ben Ziad lors de l’entrée du reste
du convoi Husseinite à Kũfa
Quand Ben Ziad a appris le retour de l’armée d’Omar Ben Saed à Kũfa, il a
empêché les gens de porter les armes dans toutes les régions de la ville. Comme
il a placé dix mille de ses cavaliers dans les rues principales, les ruelles et
les marchés, par peur d’une révolte contre lui de la part des partisans de la
famille du Prophète(Que Dieu les salue) qui peut-être ne pourront pas supporter
de voir l’état misérable du reste du convoi Husseinite. Les gens de Kũfa
comptaient à ce moment-là trois cent mille habitants. Il a ordonné de placer les
têtes parmi le convoi en face des femmes et de les faire passer dans les rues et
les marchés pour apeurer les gens. Comme, il a ordonné de placer la tête sainte
sur une lance et de la faire tourner dans les marchés et les rues de Kũfa.
L’accueil du reste du convoi Husseinite à Kũfa
Tous les gens et sans exception ont quitté leurs maisons pour célébrer la
rentrée de l’armée triomphante de Ben Ziad, de sorte que même les vieillards et
les enfants y ont participé. Quand les femmes Kũfiques ont vu les femmes de la
famille du Prophète portées sur les chameaux sans voiles et en état désastreux,
elles ont commencé à se lamenter en se frappant les visages. En passant et
voyant les femmes de Kũfa dans cet état, L’Imam Zaïn Al-eÃbidĩne (Que Dieu le
salue) qui avait les mains liées par des chaines à un nœud de fer qui entourait
son cou a dit aux femmes du convoi à voix basse: "Si ces femmes pleurent, qui
nous a tué alors?".
Une des femmes Kufiques leur a demandé: "A qui vous adhérez?". Elles lui
répondirent: "nous sommes la famille de Mohammad (Que Dieu le bénisse et sa
famille et les salue)".
En entendant cela, la femme quitte le toit de sa maison, prend de chez elle des
couvertures, des habits et des voiles et les leur donne pour se couvrir.
Mouslem Al-Jaşşaş a raconté qu’il était entrain de restaurer le siège du
gouverneur quand il a entendu les cris et les pleurs des femmes. Lorsqu’il a
demandé la cause, on lui a dit qu’ils ont apporté la tête d’un hors-la-loi.
Quand il a appris que c’était la tête d’Hussein Ben Ali, il a commencé à se
frapper le visage jusqu’à ce qu’il allait se crever les yeux. Il a vu les
femmes, les enfants de Fãtima (Que Dieu la salue) et Ali Ben Al-Hussein (Que
Dieu le salue) le cou saignant et l’a entendu dire: Ô méchante nation, que Dieu
prive vos champs de grâce Du sacré du grand-père, la considération en nous, par
vous ne fasse.
Les gens de Kũfa ont commencé à donner des dattes, du pain et des noix aux
enfants du convoi, mais la fille du Prince des croyants les a interdits. Elle a
arraché la nourriture offerte des mains et des bouches des enfants du convoi et
la leur a rendue en leur disant: "Ô gens de Kũfa! L’aumône que vous nous offrez
est blâmable et défendue".. Puis elle leur a dit: "taisez-vous Ô gens de Kũfa,
vos hommes nous tuent et vos femmes nous pleurent, Dieu jugera entre nous et
vous le jour de la disjonction du jugement - Le jour du jugement dernier -".
Elle a voulu (Que Dieu la salue) par la remise des dons des Kufiques, leur
informer qu’ils ne ressemblent pas aux autres captifs, qu’ils sont la famille du
Messager de Dieu et que l’affection et la soumission qu’ils doivent leur garder
est une obligation divine.
Les discours de la famille du Prophète (Que Dieu les
salue) dans les rues de Kũfa
1- Le discours de la Hazrat Zaïnab la fille d’Ali (Que
Dieu les salue)
Quand la Hazrat Zaïnab (Que Dieu la salue) a observé que les masses ont rempli
les rues, elle a commencé à montrer la gravité de ce qui a atteint la famille de
la prophétie. Elle leur a chargé la responsabilité du délaissement de leurs
promesses, de la reconnaissance d’Hussein comme calife et de l’assassinat de
l’arôme du Messager de Dieu (Que Dieu le bénisse et sa famille et les salue).
Comme elle a chargé de peines leurs consciences et leurs esprits, en leur
montrant l’énormité du crime qu’ils ont commis. Elle a fait signe aux gens de se
taire et leur a dit quand ils se sont tus: "Louange à Dieu, que Dieu bénisse Abi
(mon père) Mohammad et sa famille les bons et les charitables, après le
préambule nécessaire Ô gens du Kũfa, les hypocrites et les traîtres! Vous
pleurez maintenant? Que vos larmes ne se sèchent pas, et le son de pleur ne
cesse pas. Vous ressemblez à la fileuse qui défile son tissu après l’avoir filé.
Vous trahissez par vos promesses. Vous vous vantez de ce que vous n’avez pas.
Vous vous souillez de vices. Vous portez la haine dans vos cœurs. Vous cachez
comme les esclaves vos véritables intentions que vous remplacez par la
déclaration d’autres. Vous méditez et vous vilipendez comme les ennemis. Vous
vous nourrissez du crottin des animaux et vous vous ornez de l’argent des
cadavres enterrés péris. La saleté de vos esprits poussera Dieu à vous faire
souffrir son châtiment douloureux éternel!
"Vous pleurez et vous sanglotez? Oui par Dieu, vous allez pleurer et rire pour
longtemps. Vous vous êtes salis de honte et de déshonneur que vous ne pourrez
jamais vous en nettoyer. Vous vous lavez les mains de l’assassinat du descendant
du dernier Prophète sans suite, de l’essence de la mission, du Maître des jeunes
du paradis, du refuge de vos élites, de l’asile de vos malheurs, du repère de
votre autorité (savoir) et du protecteur et l’axe central de vos dogmes
religieux? Que vous soyez méprisés et que vous périssez. Vos efforts ont été
vains, vous vous êtes coupés les mains, vous avez perdu le coup, vous êtes
atteints par la colère de Dieu, et l’avilissement et la misère vous sont
infligés!
"Malheur à vous Ô gens de Kũfa, savez vous que vous avez réduit en morceaux le
plus aimé du Messager de Dieu? Que vous avez nié ses bienfaisances? Que vous
avez coulé le sang d’une portion qu’il a laissée parmi vous? Que vous avez violé
ce qu’il a défendu? Ce que vous avez commis est dévoilé et apparent, malhonnête
et honteux, violent et stupide, et hideux et difforme. La grandeur de la cruauté
de votre crime équivaut celle de la terre et du ciel.
"Étiez-vous après cela surpris que le ciel ait plu du sang? Vous serez livrés au
châtiment le jour du jugement dernier et privés de toute intercession.
Ne prenez pas le sursis du ciel à la légère car Dieu ne se presse pas et prend
son temps pour se venger, et il vous est aux aguets".
Les gens étaient embarrassés et pleuraient, les mains sur les bouches.
Un vieillard a tellement pleuré, que sa barbe fût mouillée de larmes, et leur a
dit: "Je vous rachète par mon père et ma mère. Vos vieillards sont les
meilleurs, vos jeunes sont les meilleurs, vos femmes sont les plus vertueuses,
et votre descendance est la plus pure. Comme, Vous êtes toujours honorés et
invincibles".
2- Le discours de Fãtima la fille d’Hussein (Que Dieu
le salue)
Puis Fãtima la fille d’Hussein (Que Dieu le salue) prononça un discours où elle
dit: "… et après le préambule nécessaire, Ô gens de Kũfa, Ô fourbes, traîtres et
orgueilleux. Nous, la famille du Prophète, Dieu nous a éprouvés par vous et vous
a affligés par nous. Il a rendu notre épreuve bonne. Il nous a confié son savoir
et ses connaissances. Il nous a rendus les héritiers de son savoir, le récipient
de sa connaissance, sa sagesse et son autorité sur la terre et dans ses pays
pour ses serviteurs. Il nous a honorés par sa dignité, et nous a distingués par
son Prophète Mohammad (Que Dieu le bénisse et sa famille et les salue) parmi
plusieurs de ceux qu’il a créés. Vous, vous nous avez accusés de mensonge et
d’athéisme. Vous avez licité votre offensive contre nous et le pillage de nos
biens … Comme, vous avez tué notre grand-père "Le Prince des croyants (Que Dieu
le salue)" et vos épées ne cessent de s’égoutter de notre sang, nous la famille
du Prophète (Que Dieu les salue) d’après une haine cachée depuis longtemps. Vous
vous êtes réjouis et vous étiez trompés et Dieu est le plus capable de répondre
à votre malice (…)"
En entendant cela, les cris de pleurs ont augmenté et les gens lui ont dit:
"Cesse Ô fille des bons, tu as brûlé nos cœurs, tu as gonflé nos cous et tu as
animé de feu, nos ventres". Alors elle se tue.
3- Le discours de Oum Koulthoum la fille d’Ali (Que
Dieu le salue)
Oum Koulthoum a pleuré à haute voix, puis elle a prononcé un discours où elle a
dit: "Ô gens de Kũfa, que le mal vous atteint. Vous avez délaissé Hussein et
vous l’avez tué. Vous avez pillé ses biens et vous l’avez hérité! Vous avez
captivé ses femmes et vous l’avez affligé? Que Dieu vous périsse … (…) Vous avez
tué les meilleurs hommes après le Prophète (Que Dieu le bénisse et sa famille et
les salue). Vous avez perdu tout sens de miséricorde dans vos cœurs. Les
partisans de Dieu et les lutteurs pour sa cause seront toujours vainqueurs et
les agents du diable perdront toujours".
En entendant cela, les cris de pleurs ont haussé, la nostalgie s’est animée, les
femmes ont dispensé leurs cheveux et ont commencé à les tirer. Elles ont mis du
sable sur leurs têtes, griffé leurs visages, frappé leurs joues et ont appelé à
la ruine et au malheur. Les hommes aussi ont commencé à pleurer de sorte que le
nombre de personnes qui ont pleuré était incomparable.
En voyant les gens pleurer de la sorte, L’Imam Zaïn Al-eÃbidĩne (Que Dieu le
salue) leur fit signe de se taire et quand ils se turent, il prononce le
discours suivant après la louange de Dieu et le rappel du Prophète (Que Dieu le
bénisse et sa famille et les salue). Il a dit: "Ô gens, ceux qui me connaissent
le sont déjà. Pour ceux qui ne me connaissent pas je dis que je suis Ali Ben
Al-Hussein Ben Ali Ben Abi Tãleb (Que Dieu le salue).
"Je suis le fils de celui que son honneur fut violé, ses biens volés, sa vie
enlevée, et ses enfants et sa famille captivés. Je suis le fils de l’égorgé sur
le rivage de l’Euphrate sans qu’il soit accusé de vengeance et de haine
personnelle. Je suis le fils de celui qui fut tué après l’avoir ligoté, et J’en
suis fier!
"Ô gens, je vous adjure au nom de Dieu. Savez-vous que vous avez écrit à mon
père et vous l’avez trompé? Vous lui avez promis de le garder, le protéger et le
reconnaître pour Calife et vous lui avez fait la guerre!
"Malheur à vous de ce que vous avez commis et de vos mauvaises intentions.
N’avez-vous pas honte de regarder le Messager de Dieu (Que Dieu le bénisse et sa
famille et les salue) qui vous dira: "vous avez tué ma famille et vous avez
violé mon honneur. Donc, vous n’êtes pas de ma nation?"En entendant ces mots,
les gens ont recommencé à pleurer et se dire les uns aux autres: "vous vous êtes
perdus et vous-ne le saviez pas!"Les traits essentiels les plus importants dans
les discours de la famille du Prophète (Que Dieu les salue) dans les rues de
Kũfa
Les membres de la famille de la prophétie (Que Dieu les salue) ont gardé dans
les discours qu’ils ont prononcés aux gens de Kũfa une ligne principale commune.
Ils ont blâmé les Kufiques et se sont adressés à eux en les accusant de
commettre le crime de l’assassinat du Maître des martyrs (Que Dieu le salue) et
ses partisans. La nation est le carburant qui anime le feu que les puissants
oppresseurs ont étincelé. Elle est l’instrument de la tuerie, même c’est elle
qui a commencé la perpétration du crime. Ceci a été signalé dans plusieurs
récits des membres de la famille de l’infaillibilité (Que Dieu les salue). Nous
allons prendre pour exemple le paragraphe qui se dit lors de la visite
d’Achourãe.
"… Que Dieu maudit ceux qui ont été derrière l’oppression et la tyrannie qui
vous a atteints, vous, la famille du Prophète. Que Dieu maudit une nation qui
vous a éloignés de votre position et vous a privés des rangs que Dieu vous a
accordés. Que Dieu maudit la nation qui vous a tués …"
La nation (communauté) joue un rôle efficace et principal. C’est par elle que
les chefs incitateurs au bien triomphent et en son absence, ils n’arrivent à
réaliser aucun des buts de la réforme et du bien. Comme c’est par elle que les
chefs incitateurs au mal triomphent et en son absence, ils n’arriveront pas à
atteindre leurs mauvais buts.
La tête entre les mains de Ben Ziad
Ben Ziad rentra au palais de la province, lança un appel général à la prière et
ordonna ensuite de lui présenter la tête Sainte. Il la regarda en souriant et
piquant toutes les parties de la tête sainte avec un bâton qu’il tenait en main.
- Le reste du convoi Husseinite en face de Ben Ziad
Les femmes Hachémites ont devancé
les autres au palais de la province et les enfants d’Hussein (Que Dieu le salue)
furent entrés chez Ben Ziad. La Hazrat Zaïnab (Que Dieu la salue) est entrée
masquée, portant des habits qui n’attirent pas l’attention et s’est assise dans
un coin du palais.
Alors Ben Ziad demanda: "qui est cette femme qui s’est isolée avec les autres
femmes?"
Il posa la question deux et trois fois avant d’être répondu: "Qu’elle est Zaïnab
la fille de Fãtima la fille du Messager de Dieu que Dieu les bénisse tous".
Alors Ben Ziad s’approcha d’elle et lui dit: "Louange à Dieu qui vous a
dévoilés, tués et qui a réfuté vos prétentions".
Elle lui répondit: "Louange à Dieu qui nous a honorés par son Prophète Mohammad
(Que Dieu le bénisse et sa famille et les salue) et nous a purifiés complètement
de la saleté, c’est le débauché qui est dévoilé et le libertin qui est dément,
et louange à Dieu qu’on n’en a pas dans la famille".
Ben Ziad lui dit: "Comment considères-tu ce que Dieu a fait de ta famille?"
Elle lui répondit: "Je n’ai trouvé de Lui que tout ce qui est bon, ceux sont des
gens que Dieu a décidé qu’ils soient assassinés, et ils ont répondu à son appel.
Dieu t’unira avec eux pour que tu sois jugé et châtié et tu sauras à ce
moment-là qui gagnera. Que ta mère te perd fils de Morjãna"
En entendant cela, Ben Ziad se mit en colère eAmro Ben Horaïth lui dit: "Ô
prince, c’est une femme, et on ne compte pas sur ce que dit la femme, et on ne
la blâme pas pour ses paroles".
Ben Ziad dit alors à Zaïnab: "Dieu a soulagé mon esprit de votre rebelle et des
désobéissants de ta famille".
A ces mots, elle pleura (Que Dieu la salue) et dit: "par ma vie, tu as tué mes
vieillards, égorgé mes parents, coupé mes branches, déraciné ma descendance et
si ça te guérit, tu l’est maintenant".
Obeidullãh lui répondit: "c’est de la prose rimée. Par ma vie, ton père a été un
poète de prose rimée".
Elle (Que Dieu la salue) lui répondit: "qu’a-t-elle à faire la femme avec la
prose rimée? J’ai beaucoup de choses plus intéressantes qu’elle …"
L’Imam Al-Sajjãd face à Ben Ziad
On lui présenta L’Imam Zaïn Al-eÃbidĩne (Que Dieu le salue) et Ben Ziad lui dit:
"Qui es-tu?"
L’Imam lui répondit: "Je suis Ali Ben Al-Hussein"
Ben Ziad lui dit: "Dieu n’a-t-il pas tué Ali Ben Al-Hussein?"
Que Dieu le salue lui répondit: "J’avais un frère qui s’appelait Ali que les gens ont tué".
Ben Ziad lui dit: "Non, c’est Dieu qui l’a tué".
L’Imam Zaïn Al-eÃbidĩne (Que Dieu
le salue) lui répondit: "Dieu rappelle les esprits à lui après la mort".
Alors Ben Ziad se mit en colère et lui dit: "Et tu oses me répondre? Reste t-il
de toi ce qui te permet de me répondre? Prenez-le et coupez-lui la tête".
La Hazrat Zaïnab (Que Dieu la salue) s’accrocha à lui (Que Dieu le salue) et dit
à Ben Ziad: "Ô Ben Ziad, ça te suffit de ce que tu as fait couler de nos sangs!"
Elle entoura son cou et continua: "Je jure par Dieu que je ne le quitterai pas.
Si tu veux le tuer, tu n’as qu’à me tuer avec lui".
Ben Ziad la regarda et lui dit: "que c’est étrange la parenté, elle cherche à ce
que je la tue avec lui, laissez-le".
Puis, Ben Ziad ordonna de les mettre dans une maison près de la grande mosquée.
- Al-Rabãb la femme de L’Imam (Que Dieu le salue) avec
sa tête sainte
Ben Ziad les appela de nouveau, et quand ils furent entrés les femmes chez lui,
elles virent la tête de L’Imam Hussein (Que Dieu le salue) entre ses mains et
les lumières divines jaillissaient des traits de son visage jusqu’au ciel. Rabãb
la femme de L’Imam Hussein (Que Dieu le salue) ne put se maîtriser. Elle se jeta
sur la tête et commença à l’embrasser.
L’attitude de la Hazrat Oum Koulthoum dans le siège de
Ben Ziad
Le maudit Ben Ziad s’adressa à la Hazrat Oum Koulthoum la fille d’Ali (Que Dieu
le salue) et lui dit: "louange à Dieu qui a tué vos hommes, comment voyez-vous
ce qu’il a fait de vous?"
Elle lui répondit: "Hé Ben Ziad, certes, tu t’es réjouit de tuer L’Imam Hussein
(Que Dieu le salue) et son grand-père s’est tant réjouit de lui. Il lui
embrassait même ses lèvres et le portait sur ses épaules (étant petit). Ô Ben
Ziad, prépare une réponse à son grand-père car il sera ton adversaire demain!"
Des mentions des attitudes des membres de la famille du
Prophète (Que Dieu les salue)
Le grand courage duquel jouissaient les membres de la famille du Prophète (Que
Dieu les salue) et qui a paru dans l’ensemble de leurs réponses.
Nous en prenons pour exemple des
extraits de la réponse de la Hazrat Zaïnab (Que Dieu la salue): "C’est le
débauché qui est dévoilé et le libertin qui est démenti…" "… Je n’ai trouvé de
lui que tout ce qui est bon…" et des extraits de celle d’Oum Koulthoum: "… Ô Ben
Ziad prépare une réponse à son grand-père car il sera ton adversaire demain…"
Le monothéisme et l’amour profond de Dieu qui ont paru dans la réponse de la
révérence Zaïnab à Ben Ziad: "Je n’ai trouvé de lui que tout ce qui est bon …".
Elle n’a pas dit: Je n’ai trouvé de lui à Karbala que tout ce qui est bon. Par
le fait qu’elle n’a pas désigné Karbala, elle a généralisé, elle a voulu dire
qu’elle a vu tout ce qui est bon de Dieu avant Karbala, à Karbala et après
Karbala, qu’elle est satisfaite du jugement de Dieu, qu’elle le remercie et
qu’elle est prête à supporter les conséquences sans distinction entre les étapes
ou entrer dans les détails de la situation actuelle.
Tandis que son sacrifice et son aptitude à racheter les membres de la famille
par son âme paraissent dans son accrochement, et malgré la grande possibilité
d’être tuée, à l’autorité de Dieu à ses serviteurs L’Imam Zaïn Al-eÃbidĩne (Que
Dieu le salue) à chaque fois qu’il était menacé d’être égorgé.
Montrer que le sacrifice de Dieu et l’assassiné à Karbala est l’arôme du
Messager de Dieu (Que Dieu le bénisse et sa famille et les salue). Son assassin
en le tuant, comme s’il a tué le Messager de Dieu (Que Dieu le bénisse et sa
famille et les salue) qui sera son adversaire le jour de la Résurrection.
La désapprobation du syllogisme du déterminisme que les Umayyades ont répandu et
que Ben Ziad a insisté à le raffermir dans les esprits des présents dans la
séance quand il a dit à la Hazrat Zaïnab (Que Dieu la salue): "Comment juges-tu
ce qu’a fait Dieu des membres de ta famille?" et à L’Imam Zaïn Al-eÃbidĩne:
"N’est-il pas Dieu qui a tué Ali Ben Al-Hussein (Que Dieu le salue)?". Le voulu
de cette logique déterministe: Que les Umayyades voulaient illusionner les gens
que tout ce qui se déroule comme accidents, événements, oppression et assassinat
n’est autre que la matérialisation de la volonté de Dieu.
Face à cette logique, les membres
de la famille du Prophète (Que Dieu les salue) ont pris soin de répandre à leur
tour la conviction qui dit que tout ce que les tyrans oppresseurs commettent
comme assassinat, oppression, tyrannie et corruption ne représente pas la
volonté de Dieu, car Dieu exalté a dit dans son livre de sagesse (le Coran)
qu’il est contre l’oppression, la tyrannie et la corruption et que Dieu béni et
exalté a incité ses serviteurs croyants à ordonner au bien et interdire le
blâmable. Comme, il a empêché les oppresseurs d’opprimer les gens.
Zaïnab (Que Dieu la salue) a répondu à la prétention de Ben Ziad que tout le mal
qui atteint sa famille est déterminé par Dieu loué en lui disant: "Dieu a
déterminé que ces gens soient assassinés".. Elle a voulu par cela, qu’ils se
sont comportés selon l’ordre légitime divin de s’opposer au régime et au
gouvernement des Umayyades oppresseurs, même si cela va mener à leur martyre et
ils n’ont fait qu’obéir à cet ordre légitime et se précipiter à la mort.
La domination et l’assouvissement de vengeance sont parmi les marques qui
distinguent les tyrans et cela a paru clairement dans le palais et la séance de
Ben Ziad lorsqu’il a dit avec un ton réprobateur à L’Imam Zaïn Al-eÃbidĩne (Que
Dieu le salue) qui a osé lui répondre courageusement: "Et oses-tu me répondre? …
Dieu a assouvi ma vengeance de ton tyran et les désobéissants des membres de ta
famille"..
Le convoi Husseinite dans la prison de Ben Ziad
Ben Ziad a ordonné d’emprisonner les captives près du palais et de la mosquée.
Le chambellan qui les conduisait a dit: "toutes les ruelles où on a passé
étaient comblées d’hommes et de femmes qui se frappaient les visages et
pleuraient".
Après les audacieuses conversations qui ont eu lieu entre les captives et Ben
Ziad, ce dernier a craint un coup de théâtre et une révolution contre lui,
surtout après que les gens ont commencé à le réprimander. Il a ordonné alors de
les mettre dans une prison souterraine ou le cachot d’une maison près de la
mosquée ou du palais et leur a serré la vis, de sorte qu’il était interdit à
n’importe qui de les visiter.
L’enterrement de L’Imam Hussein (Que Dieu le salue) et
les autres martyrs
La façon d’enterrer L’Imam Hussein (Que Dieu le salue) et les membres de sa
famille et ses compagnons (Que Dieu les salue), et la répartition connue des
tombes montrent que les gens de Ghãdiriya de la Tribu Bani Assad et qui sont des
villageois qui n’ont pas participé au combat n’auraient pu les enterrer sans la
présence d’un guide capable de bien connaître l’identité de chaque Cadavre. Sans
cela, il était impossible de réaliser cette répartition étudiée des tombes.
Puisque chaque Imam ne peut être suivi que par un Imam de même niveau, donc le
corps de L’Imam Hussein (Que Dieu le salue) ne peut être enterré que par un
Imam. Puisque L’Imamat a été accordé après sa mort à son fils L’Imam Zaïn
Al-eÃbidĩne, donc c’était lui qui a aidé Bani Assad à enterrer les martyrs.
Mais comment cela pourrait-il se réaliser et L’Imam Zaïn Al-eÃbidĩne (Que Dieu
le salue) était emprisonné à Kũfa?
La sortie de L’Imam Zaïn Al-cÃbidĩne (Que Dieu le salue) de son prison a eu lieu
d’après un miracle qui l’a pris à Karbala où il a enterré le corps de son père
"En cachette de l’autorité". Cette sortie n’a pas eu lieu le onze du mois de
Muharram, car il a été emprisonné le douze du mois. Omar Ben Sacd est entré à
Kũfa avec les captives le matin du douze du mois et ces dernières ont passé la
journée dans le palais de Ben Ziad après avoir été trainées dans les rues et
exposées aux gens. On déduit de cela qu’elles ont été emprisonnées la première
fois dans l’après midi du douze du mois puis appelées par Ben Ziad pour être
mises définitivement en prison dans la soirée du jour même jusqu’au jour où
elles furent conduites à Damas.
Si L’Imam Zaïn Al-eÃbidĩne avait quitté la prison en cachette, cela devait être
après l’interrogatoire du palais. C’est-à-dire L’Imam (Que Dieu le salue) a
quitté la prison dans un temps où son absence ne serait pas inspectée, pour
enterrer son père (Que Dieu le salue) et ses partisans que Dieu soit satisfait
d’eux.
Donc sa sortie miraculeuse à Karbala a eu lieu probablement le treize du mois,
où les femmes de la tribu Bani Assad s’y sont adressées. Elles ont dit à leurs
hommes en pleurant: "Par quoi vous allez vous excuser du Messager de Dieu (Que
Dieu le bénisse et sa famille et les salue), de Fãtima Al-Zahrã’ (Que Dieu la
salue) et du Prince des croyants (Que Dieu le salue) quand vous allez les
rencontrer, et vous n’avez pas secouru ses fils et vous ne les avez pas défendus
même par un coup d’épée, ou un coup de lance ou le décochement d’une flèche?".
Ils leurs répondirent: "Nous craignons Bani Umayya"..
Les femmes leur dirent alors: "Puisque vous avez manqué le soutien de la famille
de la prophétie, enterrez alors leurs corps purs …". Ils répondirent: "Nous
sommes prêts à faire cela …".
Ils voulaient enterrer tout d’abord le cadavre de L’Imam Hussein (Que Dieu le
salue) puis ceux des autres. Mais, ils n’arrivaient pas à le distinguer vu que
les têtes étaient toutes coupées et le soleil a changé leurs mines. Un cavalier
s’approcha d’eux et leur dit: "Que faites-vous?"
Ils lui répondirent: "Nous sommes ici pour enterrer le corps de L’Imam Hussein
(Que Dieu le salue) et ceux de son fils et ses partisans, mais on n’arrive pas à
identifier celui de L’Imam Hussein (Que Dieu le salue)".
Il leur dit alors: "Je vais vous les identifiés …"
Il descendit de son cheval et tourna parmi les cadavres. En identifiant celui de
L’Imam Hussein (Que Dieu le salue), il l’entoura de ses bras et pleura en
disant: "Ô père! Par ton assassinat, les malveillants se sont réjouits! Ô père!
Après toi, notre chagrin s’est prolongé! Ô père! Après toi, notre peine est
devenue plus longue!".
Puis il s’éloigna de quelques pas du cadavre où il déplaça un peu de terre.
Alors, une tombe creusée et un tombeau fendu lui parurent, il y fit descendre le
cadavre noble et le couvrit de terre. Lorsqu’il a mis ses mains sous le corps de
L’Imam Hussein (Que Dieu le salue), il a dit: "Au nom de Dieu, pour la cause de
Dieu, sur la religion du Messager de Dieu, Dieu et son Messager sont sincères,
tant que Dieu le veut, il n’y a de force et de puissance qu’en Dieu …".
Puis il le fit descendre dans le tombeau. Banou Assad ne lui ont pas prêté main
car il leur avait dit: "J’ai celui qui m’aide …". Quand il l’a bien placé dans
la tombe, il mit son visage sur le cou de L’Imam Hussein en disant: "Soit
heureuse et bénie la terre qui renferme ton corps pur, le monde après toi est
obscur, l’au-delà est rayonnant de ta lumière, tandis que la nuit est
insomniaque et le chagrin est perpétuel. Que Dieu choisit à ta famille la
demeure où tu résides. Salue de ma part, Ô fils du Messager de Dieu et que la
miséricorde et les bénédictions de Dieu te soient accordées"..
Puis il a écrit sur la tombe: "C’est la tombe d’Hussein Ben Ali Ben Abi Tãleb
qui a été assassiné assoiffé et étranger".
Ensuite, il se dirigea vers son oncle Al-Abbãs (Que Dieu le salue). En le voyant
dans cet état qui a fait pleurer les anges des étapes du ciel et les belles
femmes du paradis dans leurs chambres, il se jeta sur lui en embrassant sa gorge
et disant: "Que le monde périsse après toi Ô lune de Bani Hãchem (tribu Hãchim).
Je te salue martyr louable et que Dieu t’accorde sa miséricorde et ses
bénédictions …"
Il lui creusa un tombeau et l’enterra seul comme il a fait pour son père.
Ensuite il dit à Bani Assad: "J’ai celui qui m’aide".
Puis il creusa un grand tombeau et enterra tous les martyrs à l’exception de
Habĩb Ben Mouzãher parce que ses cousins ont refusé et l’ont enterré dans une
place près de celle des martyrs.
Quand les Assadiens ont terminé, il leur a dit: "Allons enterrer le cadavre
d’Al-Riãhi"..
Ils l’accompagnèrent et une fois devant son cadavre il dit: "Quant à toi, Dieu a
accepté ta contrition et a multiplié ton bonheur parce que tu t’es sacrifié pour
le fils du Messager de Dieu (Que Dieu le bénisse et sa famille et les salue)".
Les Assadiens voulaient l’enterrer avec les autres martyrs, mais il leur dit:
"Non, enterrez-le là où il est".
Quand ils terminèrent, L’Imam Zaïn Al-eÃbidĩne (Que Dieu le salue) monta sur son
cheval pour quitter, mais ils s’accrochèrent à lui et lui dirent: "Par celui que
tu as enterré par tes mains. Qui es-tu?". Il leur dit (Que Dieu le salue): "Je
suis l’autorité de Dieu sur vous. Je suis Ali Ben Al-Hussein (Que Dieu le
salue). Je suis venu enterrer les cadavres de mon père, mes frères, mes oncles,
mes cousins et les partisans qui se sont sacrifiés pour lui. Je reviens
maintenant à la prison de Ben Ziad que Dieu le maudit. Quand à vous, grand bien
vous fasse, ne vous inquiétez pas et n’hasardez pas vos vies pour nous".
La révolte de Abdullãh Ben eAfĩf Al-Azdi (Que Dieu soit
satisfait de lui)
La tête de L’Imam Hussein (Que Dieu le salue) fût élevée à la porte du palais de
l’émirat. Ben Ziad appela les gens et ils se rassemblèrent dans la grande
mosquée où il entra, monta la tribune, loua Dieu et le complimenta. Parmi ce
qu’il a dit: "louange à Dieu qui a montré le juste et ses dignes! Soutenu "le
Prince des croyants - Calife - Yazid"et ses partisans et tué le menteur fils du
menteur". Puis il n’a rien dit de plus. Abdullãh Ben eAfĩf Al-Azdi était un des
compagnons du Prince des croyants (Que Dieu le salue) et un des chefs chiites et
de leurs personnalités. Il avait perdu son œil gauche dans le combat d’Al-Jamal
- Le Chameau - et l’autre dans celui de Suffine. Il ne quittait la grande
mosquée le jour où il priait toute la journée, que pour rentrer le soir chez
lui.
Quand il a entendu les paroles de Ben Ziad, il lui a dit: "Ô Ben Mourjãna! Le
menteur fils de menteur est toi et ton père et celui qui t’a désigné gouverneur
et son père! Ô ennemi de Dieu et de son Messager! Vous tuez les fils des
Prophètes et vous vous permettez après de prononcer ces paroles sur les tribunes
des musulmans?"
Alors Obeidullãh Ben Ziad se mit en colère et dit: "Qui est celui qui parle?" et
Abdullãh Ben eAfĩf lui répondit: "c’est moi qui parle Ô ennemi de Dieu, tu tues
la descendance pure que Dieu a exemptée de toute infamie et tu oses prétendre
être musulman? Oh au secours, où sont les fils des émigrés de l’Hégire et des
partisans pour se venger de ce tyran malin fils de tyran qui ose parler au nom
du Messager de Dieu et le Seigneur de L’Univers?"
Alors la colère de Ben Ziad atteignit son apogée et dit: "emmenez- le à moi" et
ses criminels se précipitèrent sur lui et le captivèrent. Il cria alors l’appel
au secours de la tribu Al-Ozd "Ô Mabrour"
Abdul Rahmãn Ben Makhnaf Al-Ozdi était dans la mosquée. En l’entendant prononcer
le mot de secours, il dit: "Malheur à ton âme! Tu l’as damnée et tu as réprouvé
ta tribu!"
Le même jour, sept cent combattants de la tribu Ozd se regroupèrent, attaquèrent
les hommes de Ben Ziad, le libérèrent et le conduisirent à sa maison!
À son retour au palais, Ben Ziad appela eAmro Ben Al-Hajjãj Al-Zoubeidi,
Mohammad Ben Al-Acheath, Chibth Ben Rabei et un groupe de ses compagnons et leur
dit: "Allez chez cet aveugle que Dieu a aveuglé son cœur comme il a aveuglé ses
yeux et emmenez- le ici".
Lorsqu’ils quittèrent le palais pour chercher Abdullãh Ben eAfĩf, les Ozdois se
rassemblèrent soutenus par des tribus de Yémen pour défendre leur homme.
Quand Ben Ziad apprit cela, il appela les tribus de Modar et les annexa à
Mohammad Ben Al-Acheath qu’il ordonna d’attaquer les tribus d’Ozd et ceux du
Yémen.
Après de durs combats entre les tribus et la mort d’un grand nombre de gens, les
soldats d’Obeidullãh atteignirent la maison d’Abdullãh Ben eAfĩf et forcèrent
ses portes. En voyant cela, sa fille lui cria: "Ô père, les gens t’attaquent du
côté que tu attendais". Il lui répondit: "Ne t’en fais pas Ô fillette, donne-moi
mon épée".
Elle lui donna son épée et lui dit: "Si j’étais un homme, pour combattre ces
débauchés avec toi".
Ils l’attaquèrent de droite, de gauche, du derrière et il se défendait en
chantant:
Je jure que si je peux vous voir
Je vous presserai dans ma source et abreuvoir
Chaque fois qu’ils l’attaquaient d’un côté, sa fille lui criait: "Ils
t’attaquent Ô père du côté - tel -". Et lorsqu’ils n’ont pas pu le prendre, ils
l’attaquèrent de tous les côtés et l’encerclèrent. Sa fille dit alors: "Oh
quelle humiliation, mon père est encerclé sans secoureur pour l’aider"..
Ils l’emmenèrent chez Obeidullãh. Et quand il fut entré chez lui, Ben Ziad lui
dit: "louange à Dieu qui t’a jeté dans la déchéance"
Ben eAfĩf lui répondit: "Ô ennemi de Dieu! Par quoi il m’a humilié? Par Dieu, si
je peux voir …"
Obeidullãh lui dit: "Que dis-tu d’Othmãn?"
Il lui répondit: "Ô fils de Mourjãna! Ô fils de Soumaiya! Ô esclave de Bani
eOlãj! Qu’as-tu et Othmãn? Qu’il soit bon ou mauvais? Qu’il soit correct ou
corrompu? Dieu se charge de ses serviteurs et juge entre eux par le juste et le
droit. Demande-moi de toi et de ton père! De Yazid et son père!"
Ben Ziad lui dit: "Je ne te demanderai rien, mais tu seras tué".
Ben eAfĩf lui répondit: "Louange à Dieu Seigneur de l’univers. Je priais Dieu de
m’accorder le martyre avant que ta mère Mourjãna te met au monde. Je l’ai prié
de souffrir le martyre par le plus maudit, le plus malhonnête et le plus
détestable de ses créatures. Quand j’ai perdu la vue, je me suis désespéré
d’avoir la chance de souffrir le martyre. Tandis que maintenant, louange à Dieu
qui me l’a accordé après le désespoir de l’avoir et qui a répondu à mon ancien
appel et prière!"
En entendant ces mots Obeidullãh dit à ses soldats: "Coupez-lui la tête". On lui
coupa la tête et il fut crucifié!
Après cela et pour se rapprocher de la tribu Ozd et les autres tribus, comme
pour éviter leur révolte contre lui, il ordonna de ne pas tuer certains de leurs
chefs connus par leur affection et leur tendance à la famille du Prophète (Que
Dieu les salue).
Ben Ziad demande à Ben Saed de lui remettre l’ordre
écrit de tuer Hussein (Que Dieu le salue)
Après le retour d’Omar Ben Saed du combat où fut tué L’Imam Hussein (Que Dieu le
salue), Ben Ziad lui réclamait de lui remettre la lettre qu’il lui a envoyée et
dans laquelle il lui a demandé de tuer L’Imam Hussein (Que Dieu le salue).
Ben Saed lui répondit: "J’ai perdu la lettre en exécutant tes ordres".
Ben Ziad lui dit: "Apporte-la".
Ben Saed lui répondit: " Je l’ai perdue".
Ben Ziad lui dit de nouveau: "Apporte-la"
Ben Saed lui répondit: "Elle a été envoyée, par Dieu, pour être lue aux
vieillards de Qoraïch à La Médine pour s’excuser auprès d’elles! Pourtant et par
Dieu, je t’ai conseillé concernant Hussein d’un conseil que si je l’aurais donné
à Abi Saed Ben Abi Waqqãs, j’aurais été récompensé!"
Alors Othmãn Ben Ziad le frère d’Obeidullãh dit: "il a dit la vérité! J’aurais
préféré que tous les hommes de la tribu Ben Ziad (Bani Ziad) aient des sangles
dans leurs nez et en soient tirés jusqu’au jour de la Résurrection que de tuer
Hussein". A signaler que Obeidullãh Ben Ziad n’a pas nié cela.
Al-Moukhtãr Al-Thaqafi apprend le martyre de L’Imam
Hussein (Que Dieu le salue)
Obeidullãh Ben Ziad n’a pas pu tuer Al-Moukhtãr Al-Thaqafi vu les liens de
parenté de ce dernier avec Abdullãh Ben Omar Ben Al-Khattãb et Omar Ben Saed.
Même, il l’a libéré après l’avoir emprisonné à la suite de l’assassinat de
Mũslem et Hãni. Car après avoir reçu l’ordre de Yazid de tuer et emprisonner par
la simple suspicion, Obeidullãh emprisonna un groupe de chefs chiites et parmi
eux Al-Mukhtãr qui est resté en prison jusqu’à ce que Ben Ziad eut reçu la tête
sacrée de L’Imam Hussein (Que Dieu le salue) et l’a couvert d’un mouchoir. En
regardant la tête noble, Al-Mukhtãr lança un cri résonnant, puis fut relâché
après que son œil fut blessé par Ben Ziad.
Comment les survivants de la famille du Prophète ont
été portés à Yazid
Yazid Ben Mucãwiya envoya une lettre à Ben Ziad l’ordonnant de lui apporter la
tête de L’Imam Hussein (Que Dieu le salue) et les têtes de ceux qui ont été
assassinés avec lui ainsi que ses biens, ses charges, ses femmes et ses enfants.
Après avoir terminé de faire passer la tête sainte dans les rues et les ruelles
de Kũfa, Ben Ziad la livra avec les têtes de ses compagnons à Zahar Ben Qaïs et
l’ordonna de les prendre à Yazid Ben Mueawiya accompagné de Aba Bourda Ben eAouf
Al-Azdi, Tàreq Ben Abi Zoubiãn et un groupe de Kufiques.
D’après L’Imam Jaefar Ben Mohammad Al-Sãdeq (Que Dieu le salue): "Abi Mohammad
Ben Ali m’a dit: J’ai demandé à Abi Ali Ben Al-Hussein de me parler de leur
passage de Kũfa à Damas et il m’a dit: "Il m’a placé sur un chameau adulte sans
couverture! La tête d’Hussein (Que Dieu le salue) fut portée sur un drapeau! Et
les femmes me suivaient portées sur des mules … Si l’un de nous versait des
larmes, il fut tapé sur sa tête par le bâton d’une lance! Quand on fit entrés à
Damas quelqu’un cria à haute voix: Ô Damascènes ce sont les captives de la
famille du Prophète que vous avez maudit!".
Par cela, et de cette façon, le reste du convoi Husseinite aurait resté douze
jours à Kũfa.
Les étapes du passage de Kũfa à Damas
Il y avait deux chemins accessibles entre Kũfa et Damas:
Le chemin impérial: Ce chemin, vu sa
longueur et le grand nombre de ses étapes, celui qui y chemine sans arrêts et
visites ne peut pas le parcourir en moins de dix jours. Si on considère que le
convoi Husseinite s’est déplacé sur ce chemin et on admet tout ce qui s’est
passé en route d’après ce qui en a été raconté, il lui fallait un an pour le
traverser d’après les récits des enquêteurs. Les plus importantes étapes de ce
chemin sont: Harrãn, Haşaşa, Takrĩt, Wãdi Al-Nahlah, Barsabãd, Mossul, Aïn
Al-Wardah, Qansarĩne, Maorrat Al-Noemãn, Kfar tãb, Al-Chaïraz, Al-Hama (Hamãt),
Homs, Baalbeck.
Le chemin droit (Tarĩq Arab Aqĩl): C’est un
chemin qui peut être parcouru en une semaine vu qu’il va tout droit. C’est en
général le chemin où passe la poste.
Il se peut que les ennemis de Dieu et son Messager (Que Dieu le bénisse et sa
famille et les salue) aient mené le reste du convoi Husseinite dans ce chemin
qui est le plus court entre Kũfa et Damas. Pour cela Ben Ziad et ses traîtres
ont pris soin de mener le reste du convoi Husseinite pour arriver à Damas le
plus tôt possible, car Yazid était avide de se venger de la famille du Prophète
(Que Dieu les salue). Mais Ben Ziad, et pour montrer à Yazid qu’il a exécuté ses
ordres à la lettre et comme il aime et se satisfait, a envoyé le convoi
accompagné par ceux qui cherchent à atteindre Damas le plus vite possible pour
toucher leurs récompenses.
A signaler, que les agents de Ben Ziad, quand ils ont quitté Kũfa, ils ont
diffusé parmi les arabes qu’ils portent la tête d’un hors-la-loi, par peur
d’être attaqués par les jaloux et les désireux de la famille du Prophète sachant
que c’est la tête de L’Imam Hussein (Que Dieu le salue).
A proximité de Damas
Quand le convoi des captives s’est approché de Damas, La vénérée Oum Koulthoum
s’est approchée de Chamer et lui a dit: "Je te demande une chose".
Il lui répondit: "Que veux-tu?"
Elle lui dit: "Quand nous entrerons en ville, conduis-nous dans des rues où il y
a peu de gens, demande à tes hommes qui portent haut les têtes de s’éloigner de
nos montures car on a été humiliées au cours du trajet par les regards des gens
vu notre cas misérable"..
Le Maudit, à l’encontre de cette demande, a ordonné ses hommes qui portaient les
têtes sur les lances de se répandre parmi les montures du convoi, et de passer
dans les rues les plus bousculées.
Le jour où la tête de L’Imam Hussein fut entrée à Damas
était le premier du mois de Şafar.