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Hajj Imad Moghnieh : La légende !

Hajj Imad Moghnieh

La majorité des Iraniens qui ont connu haj Imad Moughnieh, croyait qu’il était iranien de naissance, ayant....

La majorité des Iraniens qui ont connu haj Imad Moughnieh, croyait qu’il était iranien de naissance, ayant un passeport et une identité iranienne. Les rares personnes qui étaient au courant de ses origines libanaises, l’ont connu sous le nom de «haj Radwan». Seules quelques personnalités, notamment le leader de la révolution iranienne le grand Ayatollah sayed Ali Khamenei, ont connu son véritable nom, haj Imad Moghnieh, qui a toujours préféré de visiter la ville de Qom, entre autres, pour y rencontrer les oulémas.

25 ans de fraternité dans la lutte et le jihad, lui ont valu la confiance de l’imam et le respect des généraux et de l’armée de l’Iran, avec un grand désir d’informer le monde sur «la légende nommée haj Imad Moughnieh», un désir freiné par les craintes de révéler de dangereux secrets. C’est ce qu’affirment les responsables iraniens qui l’ont connu et qui soulignent la nécessité de rendre hommage à cette personnalité sur terre, comme ils le lui espèrent à l’au-delà.

La relation de l’Iran avec haj Imad n’a jamais été passagère. La République islamique avait toujours niée cette relation en public, jusqu’au jour de son martyre. C’est alors que l’Iran, représentée par le délégué du leader de la révolution sayed Ali Khaminei, Ali Akbar Wilayati, et par le ministre iranien des Affaires étrangères Manouchaher Moutaki, représentant le président Mahmoud Ahmadinejad, a participé aux funérailles.
L’Iran a de même honoré la mémoire du «Commandant des deux victoires» en lui édifiant un mausolée symbolique au sein du cimetière des martyrs de la Révolution et de la guerre, à Téhéran.

La relation entre haj Imad et Téhéran a débuté avec le déclenchement de la Révolution en 1979. Il l’a visitée à plusieurs reprises, où il a appris la langue persane.

Un responsable iranien qui avait connu le martyr depuis les années 80 a dit : «A chaque fois que je le rencontrais, ou que je m’entretenais avec lui par téléphone, je me rappelais le Créateur. Pour Dieu, il était prêt à tout ».

«C’était une personne croyante, agréable, douce, polie, souriante, et toujours prête au martyre. Haj Imad, tout comme le Sayed Abbas Moussaoui, le sayed Hassan Narsallah, son éminence le sayed Khamenei et l’imam Khoumaini, vous poussent à évoquer le Créateur, lorsque vous les rencontrer. Vous vous sentez transportés au paradis…», a-t-il ajouté, affirmant que haj Imad était l’exemple de l’humilité, de la modestie et de l’abnégation.

Et il poursuivit : «Durant les nuits des importantes opérations, il paraissait différent. Il était plus vigilant, tendu et complètement absorbé dans son travail. Vous savez que les moudjahidines vivent sous la terre, ce qui affecte leurs nerfs et accentue leur tension, à l’ombre d’une grande inquiétude de toute urgence qui pourrait entraver ou faire échouer un travail élaboré et planifié depuis plusieurs mois. Personnellement, je ne pourrais pas supporter de vivre deux heures dans un sous-sol, ainsi que de me déplacer accompagné de mesures de sécurité compliquées et où toute action est minutieusement calculée».

Rares sont les personnes en Iran qui savent que haj Imad est un citoyen libanais. Plusieurs d’entre eux le connaissent sous le nom de haj Radwan.

«Une fois, il est arrivé à Téhéran en compagnie du sayed Nasrallah, à l’issue de la guerre de 2006 et a effectué des rencontres publiques. Haj Imad était bien sûr derrière les caméras. Nous sommes entrés à la maison de Haddad Adel, président du Parlement. Le sayed Nasrallah y a rencontré tous les responsables iraniens, venus le féliciter pour la victoire de la Résistance. Tous voulaient se photographier avec lui et haj Imad a pris les photos. Même Haddad n’était pas alors au courant de sa véritable identité» a raconté le responsable iranien. Les amis iraniens de haj Imad indiquent qu’il était une légende au niveau de l’organisation.

Personne ne s’attendait à ce que Imad Moughnieh parvienne à réaliser de tels exploits dans l’édification du système de la Résistance. Soyez sûrs que Téhéran n’est pas au courant des détails. Le Hezbollah a été indépendamment édifié. Téhéran connait les questions stratégiques, mais sans entrer dans les détails. Ce qu’a fait Imad Moughnieh est incroyable. Le Hezbollah est avant tout un esprit, une relation et un attachement au Créateur. Nous ne savons comment ses membres oeuvrent, tombent martyrs et remportent des victoires a révélé le responsable iranien.

La même source affirme que haj Imad était très proche de l’imam Khamenei, qui l’affectionnait tout en ayant confiance en son analyse et ses approches des événements. Il parlait d’une façon concise et allait droit au but. Durant toutes les rencontres que tenaient les Iraniens avec leurs alliés stratégiques dans la région, haj Imad assumait le rôle de traducteur, notamment avec les Syriens, qui n’étaient pas au courant de son identité, à l’exception du général Mohammad Suleiman, (assassiné à Tartous en 2008) et d’autres hauts responsables syriens.

Durant ces rencontres, haj Imad traduisait dans le but de contribuer à la réussite des pourparlers. Il évoquait les faits, expliquait et ajoutait des précisions, de manière à diriger les discussions, et à rapprocher les points de vue. Les deux parties réalisaient enfin leurs souhaits.
Le responsable iranien a dans le même contexte affirmé que haj Imad était toujours soucieux de ne pas révéler sa véritable identité et de s’éloigner de la lumière.

L’une des personnes qui l’ont connu de près, a indiqué que chaque fois qu’il visitait l’Iran, haj Imad se dirigeait à Qom, où il rencontrait l’Ayatollah Mohammad Taki Bahjat, figure éminente de la cité religieuse, défunt depuis trois ans.
Quelles sont les caractéristiques qui ont fait de haj Imad, une personne tellement importante dans l’équation régionale ? Est-ce son calme, son recours constant à Dieu, ou son inquiétude et sa vigilance ?

Une personnalité iranienne a raconté le suivant : «en 2003, un haut responsable iranien m’a accompagné dans une tourné sur le front du Liban sud. Il guidait lui-même la voiture, nous donnait des explications sur les postes militaires, ceux des Israéliens et du Hezbollah. Il était très courageux. Avant l’année 2000, il m’avait accompagné dans une tournée similaire, pour me montrer comment les résistants ont creusé les montagnes, pour y placer les plates formes mobiles des missiles, capables de sortir de leurs abris, de tirer, avant d’être retirées dans les creux des montagnes. Nous nous sommes dirigés en voiture vers le Liban sud, jusqu’à notre arrivée à une région éloignée non praticable en véhicule. Nous avons avancé à pieds durant 45 minutes, sur un chemin étroit, tracé et nettoyé des bombes à sous- munitions.
Il était incroyable, comment les résistants sont parvenus à creuser ces sites et à déplacer les roquettes, tout au long de ce chemin, sous les regards des Israéliens. J’ai alors réalisé qu’au cas où les Israéliens tenteraient d’agresser le Liban, ils seraient vaincus. Haj Imad nous a alors accompagnés pour voir comment opérait le Hezbollah. Nous avons inspecté les moyens de camouflage adoptés par les combattants, et que les Israéliens seraient incapables de dévoiler, même s’ils passeraient dessus. Les combattants étaient allongés dans des fosses creusées dans le sol et camouflées d’une façon naturelle... Haj Imad m’a aussi accompagné dans une tournée à Baalbeck, dans un camp d’entraînement situé entre deux montagnes, liées par des cordes que les combattants utilisaient pour se déplacer d’un côté à l’autre.

Apres l’année 2000, je l’ai accompagné dans une visite aux chambres de contrôle, à partir desquelles les combattants observaient et surveillaient les postes israéliens.

La même source a précisé que ces visites visaient à exposer comment opérait le Hezbollah. «Et chaque fois je sentais que mes connaissances progressaient dans ce domaine. Mais je vous affirme en toute franchise que personne en Iran, n’est au courant du fonctionnement du parti. Oui, des Iraniens connaissent son dynamisme, mais ne comprennent pas parfaitement les mécanismes de son travail et les méthodes qu’il adopte» a-t-il affirmé.

Dans le même contexte, un responsable iranien qui se trouvait au Liban lors du retrait israélien en mai 2000 et notamment en compagnie de haj Imad dans la cellule d’opération de la Résistance a indiqué que « c’était un moment remarquable, historique. Tous les besoins étaient disponibles. De grands écrans relataient la couverture de la télévision israélienne de la fuite. Je n’oublierai jamais l’image de l’officier israélien prosterné qui criait : nous sommes sortis du Liban. La chambre communiquait avec tous les résistants déployés sur le terrain. Une discussion a eu lieu ce jours entre nous deux sur le lendemain du retrait, il m’a dit : nous ne permettrons pas à Israël d’agresser le Liban.»

Un autre haut responsable iranien a indiqué qu’il s’était entretenu avec haj Imad quelques jours avant son martyre. «Nous avons diné et examiné les affaires de la région, notamment la période de l’après guerre 2006 et la situation interne d’Israël. Il a parlé de la grande victoire, estimant qu’Israël est désormais différent, même aux yeux de ses habitants. Il a affirmé que les règles du jeu ont changé, tout comme Israël qui a été fondé pour menacer la région, surtout après la guerre de 1967, lorsque le ministre israélien de la guerre a annoncé que toutes les capitales arabes sont dans la ligne de mire d’Israël. La guerre de 33 jours a prouvé que les armes traditionnelles sont incapables de protéger Israël. Ces armes ne représentent pas une menace pour nous. Ce fait réduit la valeur du rôle israélien dans la stratégie de l’occident et cette entité n’est plus habilitée à assumer ses missions, une situation que nous devons exploiter». C’étaient les propos de haj Imad dans cette soirée. Il était optimiste en disant : «nous avons gagné notre cause. De cette manière l’on pourrait détruire Israël». Il prônait la théorie selon laquelle la chute d’Israël allait de soi, puisqu’il est désormais impuissant et incapable de jouer le rôle prévu par les Etats-Unis et l’occident».

Un responsable iranien a qualifié la relation entre haj Imad et le sayed Hassan Nasrallah en disant : «Ils étaient amis, et frères, un seul esprit dans deux corps. Je ne sais comment le sayed Hassan pourrait survivre sans son alter-égo. Je me suis toujours posé cette question, puisqu’aucune personne n’a connu haj Imad, comme le connaissait le sayed».

Il suffit enfin de narrer un simple incident qui a eu lieu depuis deux semaines, pour montrer la valeur de haj Imad aux yeux de l’Iran. Durant le congrès de «l’éveil islamique des jeunes», organisé récemment à Téhéran, le haut dirigeant de la révolution, sayed Ali Khaminei a rencontré les représentants des délégations des jeunes, en présence des responsables de l’Etat, y compris du commandant de la brigade d’el-Qods, le célèbre général Kassem Suleimani, qui fit une entrée majestueuse dans la salle, où un haut responsable iranien a crié : Imad Moughnieh d’Iran est arrivé.

Ces termes résument toute l’histoire de la légende, qui s’est transformée en archétype.


*source: alahednews

 

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