L’être humain n’est pas différent de la Nature. Il en fait partie. L'existence
même des êtres humains sur la terre dépend de la Nature. En fait, nous ne
protégeons pas la Nature — c’est la Nature qui nous protège. Les arbres et les
plantes, par exemple, sont indispensables à la purification de l'énergie vitale.
Chacun sait qu’il est impossible à l’homme de vivre dans le désert car il n’y a
pas d’arbres pour y purifier l’énergie vitale. Si la purification de
l'atmosphère ne peut se faire, la santé se détériore.
Alors s’ensuivent la maladie, la diminution de la durée moyenne de vie,
l’affaiblissement voire la perte de la vue. Notre existence est liée à la
Nature. Un changement, même minime, dans la Nature se répercute dans notre vie
sur cette planète. Nos pensées et nos actions ont également un effet sur la
Nature. Si l'équilibre de la Nature est rompu, l'harmonie de la vie humaine sera
elle aussi brisée, et réciproquement.
Tout, dans le cosmos, a un rythme : le vent, la pluie, les vagues, le flot de
notre respiration et le battement de notre cœur, tout a un rythme. De même notre
vie possède son propre rythme. Ce sont nos pensées et nos actions qui créent le
rythme et la mélodie de notre vie. Quand l’harmonie de nos pensées est rompue,
cela se reflète dans nos actions et entraîne une rupture dans le rythme même de
la vie. C’est ce que nous observons aujourd’hui autour de nous.
Aujourd’hui, l’air est de plus en plus pollué, l’eau aussi, les rivières
tarissent et on détruit les forêts. De nouvelles maladies se répandent. Si cela
continue, un grand désastre risque de se produire affectant l’ensemble de la
Nature et de l’humanité.
La nature est notre mère nourricière. Notre mère physique nous permet de nous
asseoir sur ses genoux pendant quelques années mais la nature supporte
patiemment notre poids durant notre vie toute entière. Mère Nature nous chante
des berceuses, nous nourrit et nous caresse. De même qu’un enfant a des
obligations envers sa mère, nous devrions tous avoir le sentiment d’une dette,
d’une responsabilité envers Mère Nature. Si nous oublions cette responsabilité,
c’est comme si nous nous oubliions nous-mêmes. Si nous oublions la nature, nous
cesserons d’exister ; agir ainsi, c’est emprunter le chemin qui mène à la mort.
La plus grande menace pour l’humanité aujourd’hui n’est pas celle d’une guerre
mondiale, mais le fossé grandissant entre la nature et les êtres humains. C’est
pourquoi il nous faut développer la vigilance d’une personne qui est sous la
menace d’un révolver. C’est ainsi seulement que l’humanité pourra survivre.
Quand l’humanité et la Nature avancent ensemble, main dans la main et en
harmonie, la vie est plénitude. C’est quand la mélodie et le rythme se
complètent que la musique est belle et agréable aux oreilles. Ainsi, quand les
humains vivent en accord avec les lois de la Nature, la vie est une symphonie.
Imaginons que les êtres humains disparaissent de la surface de la Terre. La
planète redeviendrait luxuriante de végétation. L’eau et l’air retrouveraient
leur pureté. Toute la Nature exulterait. Inversement, imaginez qu’il n’y ait
plus de vie sur Terre en-dehors des êtres humains, alors les êtres humains
eux-mêmes ne pourraient pas survivre. Cette terre, créée par Dieu, et le chant
qui s’élève de la Nature sont en parfaite harmonie. Seul l’être humain crée des
notes discordantes.
La source de paix et d’harmonie est l’amour et la compassion. La tendre fleur en
bouton de notre cœur s’épanouira grâce à l’amour. Le merveilleux parfum de
l’amour se répandra ensuite tout autour.
L’oiseau de la société a deux ailes : la science et la spiritualité. Les deux
doivent aller de pair, les deux sont nécessaires pour l’essor d’une société. Si
nous pouvons avancer en nous appuyant sur les valeurs spirituelles, la science
deviendra alors un instrument au service de l’harmonie et de la paix dans le
monde.