Voici le mois de Moharram, le mois de la sagesse et de la tristesse, qui
rappelle aux esprits, les valeurs du sacrifice et du dévouement, de l'héroïsme et
du martyre.
En ce mois, nous nous rappelons tous de «la marche des douleurs» dans la
bataille de Karbala: l’image de notre Imam al Hussein (Psl) décapité, de notre
Dame Zeinab (P) emmenée en captivité à Cham, et celle de notre Imam Zein
elAbidine (Psl) malade et menotté.
Une révolution réformiste
L’Imam al Hussein (Psl) ne convoitait jamais le pouvoir, ni l'héritage usurpé;
bien qu’il soit le petit-fils du Prophète Mohamed (Pslf) et qu’il soit digne de
gouverner vu sa clairvoyance et ses capacités, il ne s'est pas révolté contre la
dynastie d’Oumaya que pour servir les intérêts de la nation islamique, pour la
réformer, et pour réclamer le Bien et interdire le Mal qui l’envahissait.
Ceci le démontre clairement son discours célèbre: « Je ne me suis pas soulevé
ni de gaité de cœur, ni pour une quelconque insatisfaction personnelle, ni par
subversion, ni injustement. Je me suis soulevé pour réformer la nation de mon
grand-père, le Messager de Dieu, pour commander le Bien et interdire le Mal et
pour suivre les traces de mon grand-père et mon père »
Une guerre médiatique par
excellence
L’Imam (Psl) a vaincu les tyrans par son martyre: ses principes et ses pensées
se sont propagés partout, son objectif s’est enfin réalisé malgré le joug des
oppresseurs.
Le rôle médiatique, joué par notre Dame Zeinab (Psl), a assuré principalement
cette victoire.
Elle a montré à tout le monde, lorsqu'elle fut capturée et emmenée au palais de
Yazid, l’ampleur de l’oppression et de la barbarie qu’ont subies les descendants
du Prophète (PSL).
Par ailleurs, elle a expliqué aux musulmans les objectifs de cette révolution.
Son attitude forte et ferme, en présence de Yazid, constitue une résistance
historique face à la tyrannie, et donne un véritable exemple d’héroïsme et du
courage, montrant ainsi l’importance et la nécessité du rôle féminin dans la
société islamique.
Une révolution immortelle
Les effets de la révolte husseinite dépassent le temps et l’espace, et ses
principes teintent les pensées de chaque peuple, groupe ou individu opprimé, les
poussant à lutter contre l’oppression et résister contre la tyrannie.
« Tout ce qu’on possède provient d'Achoura », une déclaration immortelle
de la part du premier maître de l’ère contemporaine, le grand Ayatollah l'imam
Khomeiny, qui a mis l'accent sur l’importance d'Achoura dans la culture
islamique, la première école pour tous les révolutionnaires.
Dans ce contexte, et à la lecture des testaments des martyrs de la Résistance
Islamique, on détecte nettement les effets d'Achoura dans la culture et la
pensée de ses héros qui ont sacrifié leur vie et leur jeunesse pour poursuivre
sur la voie de l’Imam al Hussein (Psl).
Enfin, et devant ces sacrifices sublimes, nous ne pouvons que promettre de tenir
toujours ce flambeau en répétant le slogan de notre Imam (Psl): « A bas
l'humiliation / Loin de nous l'humiliation »
*source: almanar.com.lb / Sarah RAAD