Dans "Amâlî de Shaykh Sodûq", on rapporte un hadith de l’Imam Ali
(Que la Paix de Dieu soit sur lui) : « Son
Excellence az-Zahraa (Que la Paix de Dieu soit sur elle)
dit à l’Envoyé de Dieu (Que la Paix de Dieu soit sur lui et sur sa famille) :
‘ô cher père ! Où te
verrais-je lors de l’étape suprême du jour de la résurrection, le jour de la
terreur et de l’effroi, et le jour de la grande lamentation ?’ Son Excellence
(Que la Paix de Dieu soit sur lui et sur sa famille)
dit : ‘ô Fâtimah ! Contre la porte du paradis, le drapeau de la louange sera
auprès de moi, je serai l’intercesseur pour ma communauté auprès de Dieu
!’
Fâtimah dit : ‘ô cher père ! Si je ne t’y vois pas, où te verrais-je
?’ Il dit :
‘Tu me verras sur le Sirât ,
me tenant debout je dirai : ô Seigneur ! Garde
mon peuple sain et sauf !’ Fâtimah (Que la Paix de Dieu soit sur elle)
dit : ‘Si je ne t’y vois pas, où te
verrais-je ?’ Il dit : ‘Auprès de la balance, je dirai : ô Seigneur ! Garde mon
peuple sain et sauf !’ Fâtimah (Que la Paix de Dieu soit sur elle)
dit : ‘Si je ne t’y vois pas, où te
verrais-je ?’ Il dit : ‘A la lisière de l’enfer, écartant les flammes de ma
communauté ! ô Fâtimah, que le salut de Dieu soit sur toi, ton père, ton époux et
tes enfants.’ Fâtimah (Que la Paix de Dieu soit sur elle)
se réjouit de ces paroles. »
Dans Amâlî de Shaykh Sodûq" est également rapporté un hadith d’Ibn ‘Abbâs : « Un jour que le
noble Prophète (Que la Paix de Dieu soit sur lui et sur sa famille) était assis, leurs Excellences
Ali, Fâtimah, al-Hassan et al-Hussein
(Que la Paix de Dieu soit sur elle) étaient assises auprès de lui. Là, son Excellence l’Envoyé (Que la Paix de Dieu soit sur elle) dit : ‘ô
Seigneur ! Tu sais en vérité que cette assemblée constitue les Gens de ma
Demeure (Que la Paix de Dieu soit sur elle) !
Ils sont les plus chers des gens auprès de moi ; alors aime ceux
qui les aiment ! Et sois méchant avec ceux qui sont méchants avec eux ! Sois
affectueux et tendre avec ceux qui les tiennent en affection ! Et sois l’ennemi
de ceux qui les tiennent pour ennemis ! Prête assistance à ceux qui leur
viennent en aide ! Et garde-les exempts de toute souillure ! Rends-les
impeccables vis-à-vis de tout péché ! Et fais qu’ils soient assistés de Ta part
par le Saint-Esprit !’
Il dit ensuite : ‘ô Ali ! Tu es l’Imam de ma communauté, tu es mon successeur
auprès de ceux de ma communauté après moi ! Sois le commandant en chef de la
caravane des croyants en direction du paradis ! C’est comme si je voyais ma
fille Fâtimah, chevauchant un cheval de lumière au jour de la résurrection et
allant de l’avant ; soixante-dix mille anges à sa droite, soixante-dix mille
anges à sa gauche, soixante-dix mille anges devant elle et soixante-dix mille
anges derrière elle, sont en marche. Elle précède les femmes croyantes de ma
communauté et les emmène au paradis. Par conséquent, toute femme ayant accompli
les cinq prières obligatoires quotidiennes, jeûné durant le mois de Ramadhan,
accompli le pèlerinage au sanctuaire de la Maison de Dieu, payé la zakat sur
les biens, obéi à son mari et reconnu Ali
(Que la Paix de Dieu soit sur lui) en tant que walî après moi ; une
telle femme entrera au paradis grâce à l’intercession de ma fille Fâtimah (Que la Paix de Dieu soit sur elle) ;
et Fâtimah est la maîtresse de toutes les femmes des mondes.’
On demanda à l’Envoyé de Dieu (Que la Paix de Dieu soit sur lui et sur sa famille)
: ‘Fâtimah est-elle la maîtresse des femmes de
son monde?’ Son Excellence (Que la Paix de Dieu soit sur lui et sur sa famille) répondit : ‘Ce titre est celui de Maryam
(Que la Paix de Dieu soit sur elle) ;
or ma fille Fâtimah est la maîtresse des femmes des mondes, du premier au
dernier. Lorsque Fâtimah (Que la Paix de Dieu soit sur elle)
se tient debout dans son mihrab de prière,
soixante-dix mille anges parmi les anges rapprochés lui adressent le salut, et
ils l’appellent de la même manière qu’ils appelaient Maryam (Que la Paix de Dieu soit sur elle),
disant : ‘ô Fâtimah ! Dieu t’a choisie et t’a purifiée, Il t’a choisie parmi les femmes des
mondes.’
Puis son Excellence l’Envoyé de Dieu se tourna vers Ali
(Que la Paix de Dieu soit sur lui) et déclara : ‘ô Ali !
Fâtimah est la chair de ma chair ! Elle est la lumière de mes yeux ! Elle
est le fruit de mon cœur ! Celui qui l’aura mise en colère m’aura mis en colère,
et celui qui l’aura réjouie m’aura réjoui ! Elle est la première qui me
rejoindra parmi les Gens de ma Demeure ! Alors comporte-toi bien avec elle après
moi ! Aussi, al-Hassan et al-Hussein sont mes deux fils, ils sont mes deux fleurs, et
les deux maîtres des jeunes gens du paradis ; tu dois les chérir comme tu prends
soin de tes yeux et de tes oreilles !’
Après cela, son Excellence l’Envoyé de Dieu (Que la Paix de Dieu soit sur lui et sur sa famille) leva la main en direction du
ciel, et dit : ‘ô Seigneur, je Te prends à témoin que j’aime celui qui les aime
et que je suis en colère contre ceux qui sont en colère contre eux, je souhaite
le bien à ceux qui leur souhaite le bien et je suis en guerre avec ceux qui sont
en guerre avec eux, je suis l’ennemi de ceux qui les tiennent pour ennemis et je
suis le walî de ceux qui s’engagent dans leur wilâyat !’ »
Références :
Motaharî, Mortadhâ, (Connaissance de la vie future), Vol. 9, pp.
189-195.